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Tipasa aujourd’hui
Ancien comptoir punique devenu colonie romaine, le site de Tipasa est situé sur la côte méditerranéenne, à 70 km à l’ouest d’Alger et à 30 kilomètres à l’est de Cherchell (l’antique Caesarea). Au milieu du XIXe siècle, le pouvoir colonial établit un village de colonisation sur l’emprise de la ville antique au sud du port actuel ; la ville moderne s’est développée au sud de ce dernier, en préservant relativement bien les monuments emblématiques du site archéologique, parc national depuis 1949. Trois ensembles archéologiques peuvent être distingués : deux de part et d’autre du port, à savoir à l’ouest les installations urbaines (habitat, bâtiments publics, lieux de divertissement, etc.) et une zone principalement funéraire à l’est, ainsi que le Mausolée…En savoir plus...
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Tipasa dans l'histoire
Le nom de la ville de Tipasa serait d’origine phénicienne et signifierait « lieu de passage ». Les Carthaginois y auraient établi un établissement relais sur l’itinéraire de cabotage le long des côtes nord-africaines. On n’en a cependant pas de vestiges bâtis ; seule l’étude du mobilier (céramiques, monnaies, etc.) issu des nécropoles suggère une présence phénicienne dès le VIe siècle avant notre ère et une occupation plus permanente vers la fin du IIIe siècle avant notre ère, vraisemblablement localisée sur le promontoire qui occupe le centre des ruines et à l’est du port actuel (Cintas, 1948 ; Baradez, 1952). À une échelle régionale, Tipasa se situait entre les villes plus importantes d’Ikosim/Icosium (Alger) et Iol/Caesarea (Cherchell), capitale des rois…En savoir plus...
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Tipasa dans son paysage
Dès le XIXe siècle, la répartition des principaux monuments de Tipasa fut relativement bien perçue. Les vestiges s’étendent sur une zone de près d’un kilomètre et demi d’est en ouest le long du littoral et de maximum 750 m du nord au sud, de part et d’autre du promontoire central du Ras bel Aïch, baigné par la mer sur ses deux côtés longs et facilement défendable côté terre. La ville antique de Tipasa semble s’être développée dans un premier temps à cet endroit, comme en témoignent les vestiges d’édifices publics (forum, Capitole, Curie, Basilique judiciaire), des maisons et de petits temples, le tout enfermé dans une enceinte primitive de 7 à 8 hectares. Dans un second temps, la ville se…En savoir plus...
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Histoire de la recherche à Tipasa
C’est dans sa description de la régence d’Alger que l’ecclésiastique et voyageur anglais Thomas Shaw identifia les ruines de Tefessad avec la ville romaine de Tipasa (Shaw, 1743). Un siècle plus tard, l’archéologue Charles Texier visita Tipasa et décrivit une série d’aménagements portuaires creusés dans la roche ainsi que les ruines du théâtre et du rempart antiques (Texier, 1846). Dès le milieu du XIXe s., les principaux vestiges de Tipasa furent reconnus et plus particulièrement les basiliques et les nécropoles associées. Des fouilles localisées furent effectuées dès cette époque dans la basilique Sainte-Salsa et au nymphée par Adrien Berbrugger (Dupuch, 1847 ; Leclerc, 1850 ; Gsell, 1893, 1894). L’archéologue fouilla surtout, avec Oscar Mac Carthy en 1865-1866, après deux missions…En savoir plus...
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Les recherches les plus récentes ou en cours à Tipasa
Au cours des trente dernières années, le site de Tipasa a continué de susciter un certain intérêt scientifique, notamment par l’expérimentation et l’application de nouvelles technologies liées à l’archéologie, pour approfondir son étude et servir à sa valorisation. Au début des années 1990, des prospections géophysiques non invasives ont été réalisées dans le parc archéologique au sud de l’amphithéâtre pour retrouver des annexes de ce dernier. Il s’agissait alors d’une première tentative de ce genre sur un site archéologique algérien. Des fouilles ponctuelles ont été menées par la suite afin de contrôler les résultats des mesures (Ayadi et al., 1992). A la fin des années 2000, dans le cadre d’une thèse de doctorat sur l’architecture domestique antique, Mehdi Chayani réalisa…En savoir plus...