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Sijilmâsa aujourd'hui
Sijilmâsa est un site majeur tant pour l’histoire de l’Afrique que pour l’histoire économique et politique du monde méditerranéen médiéval. Première « porte » pour la traversée du Sahara et principal entrepôt du commerce transsaharien, la ville de Sijilmâsa fut le principal marché de l’or soudanais entre le VIIIe et le XVe siècle ainsi que le siège des grandes maisons de commerce arabes et juives, à la périphérie des grandes dynasties du Maghreb médiéval. Le site de Sijilmâsa est situé au cœur de l’oasis du Tafilalet, qui fait partie de la région de Drâa-Tafilalet (dont le chef-lieu est Errachidia), dans les marges présahariennes du Maroc actuel. Les vestiges de l’ancienne cité caravanière sont parsemés sur un vaste terrain vague bordé,…En savoir plus...
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Sijilmâsa dans l'histoire
Sijilmâsa fut fondée, d’après les sources arabes, par la tribu Miknâsa au milieu du VIIIe siècle de n. è., aux dépens de plusieurs établissements antérieurs, puis elle fut dominée par la tribu berbère des Banû Midrâr qui en fit un émirat kharidjite sufrite indépendant.En savoir plus...
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Sijilmâsa dans son paysage
La zone archéologique est relativement vierge d’occupations récentes, hormis quelques infrastructures modernes (terrain de football, gare, caserne, école…) situées le long de la route d’accès à Rissani qui partage la zone en deux. Les vestiges archéologiques ne sont pas uniformément répartis. Des prospections systématiques ont montré qu’ils se concentrent du côté nord de la route sur environ un kilomètre et sur trois cents à quatre cents mètres du côté sud. Le site ne doit donc pas son apparence préservée au fait d’être une réserve archéologique, mais bien plutôt au fait qu’il constitue aujourd’hui, en cet endroit de la vallée du Ziz, la plaine d’inondation de l’oued, ainsi que le confirment nombre de témoins de crues récentes. Le site est par…En savoir plus...
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Histoire de la recherche à Sijilmâsa
Jusqu’au milieu du XIXe siècle, la localisation de l’ancienne cité caravanière demeure imprécise (Reinaud 1848). Il faut attendre la publication d’un mémoire du lieutenant-colonel de l’armée française Hyacinthe Dastugue, accompagné d’une première cartographie très complète du Tafilalet, pour identifier définitivement la ville (Dastugue 1867). En 1936, Henri Terrasse publie une note sur les ruines de Sijilmâsa, en particulier la zone de Médinat el Hamra, c’est-à-dire ce que l’on considère de nos jours comme la zone archéologique (Terrasse 1936). Quelques années plus tard, Vincent Monteil renseigne différentes observations sur le site et son arrière-pays à la suite de son séjour d’août à octobre 1940. Il s’accorde notamment avec Terrasse pour estimer que les ruines visibles ne constituent qu’une faible partie de…En savoir plus...
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Les recherches les plus récentes ou en cours à Sijilmâsa
En dépit des travaux archéologiques conduits dans la seconde moitié du XXe siècle, le site archéologique de Sijilmâsa n’a pas encore livré tous les vestiges de son passé glorieux. C’est ainsi que le programme pluridisciplinaire maroco-français « Sijilmâsa : ville, oasis, carrefour » a été initié en 2011, sous la direction de Elarbi Erbati (INSAP) et François-Xavier Fauvelle (Collège de France), et s’est déployé autour de la fouille urbaine du site et de son environnement immédiat, ainsi que d’une reconnaissance de son arrière-pays minier. Les principaux résultats archéologiques de la mission maroco-française ont tout d’abord contribué à redéfinir le modèle urbain de la Sijilmâsa médiévale. En effet, l’étude typologique et technologique des élévations en pisé disséminées sur l’ensemble de la…En savoir plus...
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Sijilmâsa dans son environnement social
La première mention d’une Sijilmâsa en ruines et désertée intervient au début du XVIe siècle sous la plume de Léon l’Africain qui relève encore l’existence de « châteaux », les ksour, jouxtant la cité médiévale alors en phase de disparition. Cette configuration des lieux, plus aboutie encore, est celle que nous connaissons aujourd’hui : dans la palmeraie du Tafilalet, l’emplacement de l’ancienne cité a l’allure d’un petit désert (d’environ trois km de longueur sur un de largeur) enserré d’entités villageoises en expansion. La zone archéologique paraît sanctuarisée, de fait, sans être pleinement patrimonialisée pour autant. D’ailleurs, ce n’est qu’en 2017 que le site est classé et inscrit sur la liste du patrimoine national du Maroc. Dans ce no man’s land on peut observer…En savoir plus...