Lalibela

Coordonnées géographiques : 12° 1'53.98" N; 39° 2'43.92" E

Lalibela aujourd’hui

Le site et la ville de Lalibela en 2019. Le site et la ville de Lalibela en 2019. Crédit : Archéovision, Mission historique et archéologique à Lalibela, 2019.

Situé à 645 km au nord-ouest d’Addis Abeba, sur les hauts plateaux de l’Éthiopie centrale, le site de Lalibela est un sanctuaire et lieu de pèlerinage chrétien qui conserve les vestiges de onze églises creusées dans la roche. Ces églises sont réparties en deux groupes séparés de quelques centaines de mètres. Une église isolée, Saint-Georges, est devenue l’emblème du site parce qu’elle est sculptée en forme de croix. Perché à 2500 m d’altitude, la création de ce haut-lieu du christianisme éthiopien a longtemps été attribuée au seul roi Lālibālā, un souverain de la dynastie Zāgwē qui a régné au tournant des XIIe et XIIIe siècles. Classé au patrimoine de l’UNESCO depuis 1978, le site a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration depuis le début du XXe siècle jusqu’aux années 2010, pour aboutir à l’installation temporaire d’abris au-dessus de cinq églises afin de les protéger des infiltrations d’eau et de l’érosion consécutives aux pluies saisonnières.

Aujourd’hui, le site de Lalibela est un carrefour religieux où se pressent des milliers de fidèles lors des grandes fêtes du calendrier liturgique, attirant des pèlerins venus des quatre coins du pays. C’est également une petite ville en plein développement, en raison de la croissance régulière du nombre de touristes visitant les églises, jusqu’à l’interruption brutale des visites du fait de la pandémie de COVID depuis 2019 et de la guerre en Éthiopie déclenchée en novembre 2020. En mars 2019, un accord entre les gouvernements français et éthiopien a été signé en vue d’œuvrer conjointement à la conservation, la restauration et la valorisation du site de Lalibela. De cet accord est né en particulier un programme, intitulé Sustainable Lalibela, financé par l’Agence française de développement (AFD), qui compte plusieurs volets, de la restauration des monuments et des peintures, à l’archéologie et à la numérisation des manuscrits, avec la création d’un centre de ressources numériques pour mettre à disposition sur le site toutes les données issues des recherches engagées à Lalibela.

(Marie-Laure Derat, juillet 2022)