Thugga / Dougga

Dougga aujourd’hui

Vue des ruines de Dougga, en contrebas depuis le sud-est du site. Vue des ruines de Dougga, en contrebas depuis le sud-est du site. Crédit : Clémentine Gutron, 2006.

Les vestiges de l’antique Thugga sont situés dans le nord-ouest de la Tunisie, à environ 110 km au sud-ouest de Tunis. La cité, alimentée en eau par deux sources, s’est implantée dans la vallée fertile de l’oued Khaled, à la confluence de la Medjerda et de la Siliana. Perchée sur un plateau à 571 mètres de hauteur, elle est protégée par une falaise abrupte au nord et à l’est (la Kef Dougga) et surplombe une voie de circulation stratégique. Dougga fait aujourd’hui partie du gouvernorat de Béja et dépend de la délégation de Téboursouk, ville à 5 km de distance. Dougga est considéré l’un des sites archéologiques les plus exceptionnels d’Afrique du nord : sur une superficie d’environ 70 hectares, on y trouve les vestiges remarquablement bien conservés des civilisations libyque, punique, romaine et byzantine. Ces ruines ont fait l’objet de mesures de protection et de mise en valeur dès l’époque du Protectorat français en Tunisie (six décrets se succédèrent au gré des découvertes : décret du 8 juin 1891, du 23 décembre 1891, du 13 mars 1912, du 3 mars 1915, du 25 janvier 1922 et du 16 novembre 1928). En 1991, fut créé le Parc archéologique de Dougga (décision du 21 juillet 1991). Le site a été inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1997. Il accueille de nombreux touristes nationaux et étrangers. Dans le théâtre romain restauré, se tient, chaque été, l’un des plus grands festivals musicaux du monde arabe. La population qui vivait au cœur des ruines au moment de l’exploration scientifique des lieux et de leur exploitation touristique fut déplacée dans les années 1960 dans une ville neuve baptisée Dougga al Jadida (« Dougga la nouvelle »), bâtie à quelques kilomètres au sud de la zone archéologique (Gutron, 2010, 2016).

(Bénédicte Lhoyer, Thomas Soubira, juin 2021)

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