Situé une cinquantaine de kilomètres au nord-est de la wilaya de Sétif, en bordure du Constantinois, le site archéologique de Djemila abrite les vestiges de la ville antique de Cuicul (Cuiculum), fondée pour les vétérans des légions romaines au tournant du IIe siècle de notre ère. Le site des ruines de Djemila est classé au patrimoine national algérien par l’ordonnance 67-281 du 20 décembre 1967, et inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO le 17 décembre 1982 (numéro d’identification 191). Avec la loi N° 98-04 du 15 juin 1998, la gestion du site est confiée à l'Office de Gestion et d'Exploitation des Biens Culturels (OGEBC). L'OGEBC est chargé, outre les missions de service public, de protection, d'entretien et de valorisation, de mettre en œuvre le plan de protection et de mise en valeur du site (PPMVSA), en coordination avec la Direction de la Culture de la Wilaya de Sétif. Le site est doté depuis 1910 d’un musée accueillant le mobilier issu des fouilles, notamment les prestigieuses mosaïques. Il est installé dans la partie sud de la zone archéologique clôturée (d’une superficie de 30,6 ha), à proximité de laquelle s’est développée la ville moderne. En 2004, le premier Festival de la Chanson Arabe est organisé au cœur de la zone archéologique, sur la place des Sévères, avant d’être délocalisé en 2012 sur un terrain extérieur à cause des dégradations causées sur les vestiges, principalement dans le théâtre antique.
(Thomas Soubira, Bénédicte Lhoyer, février 2021)