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Chellah aujourd'hui
Le site du Chellah est situé dans l’actuelle ville de Rabat, sur la rive gauche du fleuve Bouregreg, à quelques centaines de mètres à l’Est du Palais royal et du rempart almohade. Outre les témoignages sporadiques d’une occupation dès la Préhistoire, les vestiges de l’ancienne cité antique (Sala colonia), partiellement occupée à l’époque médiévale (Shâlla) par une imposante nécropole mérinide, sont concentrés au cœur d’un parc archéologique de 7 000 m2 aménagé par un parcours de visite ponctué de panneaux d’information. Les collections archéologiques issues des différentes campagnes de fouilles sont partiellement exposées au Musée de l’Histoire et des Civilisations de Rabat. D’abord protégé par le Dahir du 19 novembre 1920 qui le classe au patrimoine national marocain, le site du…En savoir plus...
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Chellah dans l'histoire
Le site, bénéficiant d’avantages naturels, est manifestement occupé dès la Préhistoire (Paléolithique et Chalcolithique), ce dont témoignent des silex taillés découverts parmi lesquels une pointe à retouches bifaciales (Souville, 1961). La première mention de Sala est attribuée à Pomponius Mela au Ier siècle de notre ère, tandis que Pline l’Ancien décrit oppidum Sala comme une place forte de hauteur sur les bords d’un fleuve du même nom, proche du désert, infestée d’éléphants et sur le territoire de la tribu berbères des Autotoles. La situation géographique du site est précisée plus tard par Claude Ptolémée ainsi que dans l’Itinéraire d’Antonin (Chatelain, 1944 ; Boube, 1966, 1984 ; Pietrobelli, 2001). Le site du Chellah a vraisemblablement été occupé à l’époque phénicienne, bien que la…En savoir plus...
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Chellah dans son paysage
Le site du Chellah réunit toutes les conditions idéales pour la vie quotidienne des populations qui y ont vécu, à savoir un site facilement défendable, un climat favorable, l’abondance de l’eau grâce aux nombreuses sources, un arrière-pays fertile et propice à l’agriculture, un cours d’eau navigable et la proximité de l’océan pour le commerce et la pêche. La grande enceinte mérinide en pisé, de plan pentagonal irrégulier, est conservée sur une hauteur moyenne de 6 à 7 m et une épaisseur de 1,60 m. Elle épouse parfaitement la topographie du terrain pour une dénivellation de plus de 30 m entre le point le plus haut et le plus bas. Elle est flanquée de vingt tours aux dimensions et plans variés,…En savoir plus...
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Histoire de la recherche au Chellah
Le site du Chellah, dont l’accès est à l’époque interdit aux non-musulmans, est brièvement décrit au début du XVIIIe siècle par le Père rédempteur Dominique Busnot, alors au Maroc dans le cadre un voyage consacré au rachat de chrétiens capturés par des pirates musulmans de Salé. Le Père Busnot évoque l’origine romaine du site et signale que des monnaies découvertes suite aux épisodes pluvieux sont vendues par les Maures aux Chrétiens. Il fait également mention de la découverte, à la fin du XVIIe siècle, de grandes statues de marbre envoyées à Meknès pour orner le palais royal (Busnot, 1724 ; Boube, 1966). Le site est mentionné à la fin du XVIIIe siècle par les consuls européens Georg Höst et Louis Chénier…En savoir plus...
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Les recherches les plus récentes ou en cours au Chellah
Dans les années 1980 et 1990, des opérations de recherches ont été conduites sur le site du Chellah et à sa périphérie sous forme de stages destinés à la formation archéologiques des étudiants de l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine (INSAP). A titre d’exemple, les fouilles de 1994 à l’extérieur de l’enceinte mérinide sur le versant de la colline orienté vers le Bouregreg ont démontré l’extension de la ville maurétanienne. Des travaux ponctuels ont également été menés dans le cadre de mémoires de fin d’études et de thèses de doctorat sur la nécropole mérinide, les installations hydrauliques monumentales et le quartier artisanal (Sedra, 1998 ; Ammar, 2007 ; Hansali, 2012). Une étude préliminaire très intéressante a été menée sur…En savoir plus...